vendredi 16 novembre 2007
Loïc Wacquant : "attention danger travail"
Extrait du film "Danger Travail" de Pierre Carles
Le réveil matin sonne et somme :
Travailler plus pour consommer plus
Consommer plus pour penser moins,
Penser moins pour ne pas déprimer,
Ne pas déprimer pour relancer la croissance,
Sur le frigo, des post-it pour ne pas oublier :
Ne pas oublier de travailler plus pour relancer la croissance...
Plus d'infos et de textes de Loïc Wacquant : Ici
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2 commentaires:
Il me semble que son raisonnement est un peu biaisé... Trop simple... C'est ce qui me gêne dans les raisonnements politisés de gauche comme de droite, c'est l'impossibilité d'adopter un autre point de vue, de changer de perspective. Entre l'individualité à outrance et la collectivité toute puissante je pense qu'il y a un équilibre, difficile, mais que nous devons nous obstiner à trouver. Quant à la disparition du travail... voilà bien l'utopie ultime... En ce qui me concerne j'aime mon travail donc je fais partie des chanceux mais je pense que le travail, participe à notre équilibre, je n'y vois rien d'aliénant, du moins quand il est correctement rémunéré et qu'il a un sens, c'est peut être ce sens que nous devrions nous efforcer de trouver, ou plutôt d'apporter dans notre travail, et ce même s'il est modeste. Quant à dire que la seule alternative des jeunes défavorisés est soit un travail rebutant soit la prison, là on tombe dans la caricature. On peut aussi prendre d'autres chemins et ne pas se laisser enfermer dans des stéréotypes. L'état et la collectivité, oui, mais pas au détriment de la responsabilité individuelle, chacun fait un petit bout de chemin pour aller à la rencontre de l'autre.
De mon côté le travail je le voyais (étant donné que j'ai eu la chance de suivre une double formation qui m'a doublement intéressé) comme un moyen de découvrir, créer, participer, m'épanouir, se confronter, un moyen d'apprentissage de soi et des autres, apprendre à s'organiser, à se donner des objectifs, à être ré-actif par rapport à l'environnement...
Sauf que ma première expérience s'est révélée assez castratrice, le sens de mon travail (agent de développement dans une communauté de communes) a volé en éclat face à la lourdeur du système administratif, la frilosité voire le désintérêt des élus par rapport à mon travail, les conflits d'egos en crise, la crise du sens tout court qui paralyse tout engagement...
Bref tout ça pour dire que même avec une formation intéressante, ma première expérience s'est révélée décevante, voire (NB : une première expérience se veut en général initiatrice, nous donne un aperçu condensé de la suite pour mieux nous y préparer quitte à nous y adapter en adoptant les attitudes et comportements désirés par "le monde du travail").
NB2 : Le monde du travail, c'est là justement qu'on entre dans le vif du sujet : le poids des mots...
Il y a bien un monde du travail ce qui signifie qu'on est pas au travail comme on est dans la vie (hors travail)... Nos manières d'être au travail devront être dictés par des valeurs des codes qui ne sont pas forcèment les notres dans la vie...Et c'est là que la violence s'insinue schizophréniquement, que le stress psycho-pathologique rentre en jeu autour de la question essentielle du "qui suis je ?" "que fais je ?"... En effet si mes actes vont à contresens de ce que je suis, de l'idée que je me fais de ce que je suis, alors on atteint la limite, le seuil de la crise de conscience et on rentre alors dans le débat dialectique du mot travail : c'est quoi le travail ?
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